Posted on mai 23, 2018
Battlefield 3
Battlefield 3 revient en force cette année. Voyons donc ce qu’il nous réserve et ce qu’il en est réellement. Sera-t-il à la hauteur ?
Battlefield fait partie de ces franchises un peu à part, qui innove et trouve leur système de jeu d’eux-mêmes, sans trop calquer les autres productions du même genre. Bien que ce troisième épisode de la branche principale du jeu, c’est-à-dire hors Bad Company ou autres spin-off, s’inspire cette fois un peu plus de ces concurrents, les nouveautés sont impressionnantes dans quel critère que ce soit. Le jeu nous entraîne en 2014 dans une guerre moderne opposant les forces américaines (les Marines) à celles des insurgés. Conflit d’aujourd’hui qui se veut très réel, Battlefield 3 entend bien pousser le réalisme jusqu’à ses derniers retranchements…
La campagne solo du jeu nous amène donc à affronter les forces afghanes tout en tentant de démonter les plans de terroristes russes, un vrai combat qui demandera à plusieurs soldats répartis en escouades de prêter leur vie dans le but de mener à bien cette mission très périlleuse. Voilà un thème que Call of Duty apprécie, mais que vaut-il à la sauce Battlefield ? La réponse est très simple, c’est presque pareil. Pas de mélange, juste de l’inspiration. Fini les prises d’initiatives en solo, cette fois-ci, c’est le script qui décide. Par exemple, il faudra parfois suivre vos alliés et attendre qu’il vous ouvre les portes. De plus, le titre a décidé d’emprunter une des particularités de son concurrent, le Bullet time. Il s’agit des fameuses phases de ralenti où le joueur doit laver une zone en éliminant les ennemis présents, vous voyez de quoi on parle. Enfin, la bonne nouvelle, c’est que Battlefield 3, en dépit de son plagiat rapide mais très visible, prend un petit coup de jeune et profite pleinement des capacités de son moteur en renforçant considérablement la mise en scène globale du jeu. Attendez-vous donc à ce que tout pète autour de vous sans que rien ne gâche le réalisme ambiant de la campagne. Pour ce qui est des niveaux de jeu, ils s’avèrent assez variés et très bien amenés. Phases d’infiltration, de gunfight, de combat rapproché, de QTE ou encore missions en véhicules, tout est mis en œuvre pour offrir aux joueurs un véritable espace d’expression… armée. Quoi qu’il en soit, tout ça vous prendra entre six et huit heures, rien de spécial pour un jeu du genre. Reste alors à explorer les six missions dédiées au mode coopération du titre. Jouables à deux joueurs en ligne, ces missions se rapprochent de celle du solo sans pour autant être les mêmes et ne proposent alors qu’une sorte de prolongement de la campagne sur deux à trois heures. L’utilité de les réaliser reste le fait de pouvoir progresser et joueur à plusieurs et d’ainsi mettre en œuvre des techniques plus stratégiques. Dans ce mode, la coopération est tout de même bien mise en valeur.
C’est donc ce sur quoi le mode multijoueur du jeu tente d’insister au maximum, l’esprit d’équipe. Base de Battlefield, ce troisième opus y met tout autant l’accent qu’auparavant en réunissant l’équipe globale de douze joueurs maximum par escouades de quatre joueurs sur lesquelles on pourra spawner en cas de morts. Cela permet aussi de créer des sous-équipes si l’on peut dire, qui pourront travailler et avancer ensemble tout en se complétant grâce au quatre classes proposées par le jeu. Si on ne peut pas en créer, les classes prédéfinies sont-elles personnalisables de l’arme principale et secondaire à leurs accessoires en passant par les « atouts ». Chacune de ces classes possède des caractéristiques précis. Le médecin pourra soigner et réanimer ses coéquipiers, l’ingénieur réparer les véhicules, l’assaut réapprovisionner son équipe en munitions tandis que le tireur d’élite, ou sniper, ne pourra lui que soutenir son équipe en arrachant la vie aux membres de l’équipe adverse tout en affichant la position de ceux-ci à l’aide des outils à sa disposition. Petite nouveauté à noter, en fonction de ses camps, américains ou russes, les armes disponibles changent et ne sont plus les mêmes. Un bon compromis avec le réalisme. Bien sûr, ce n’est pas sans son essence même que Battlefield 3 ouvre le sentier de la guerre. En effet, on retrouve nombre de véhicules, avions, hélicoptères, blindés lourds et légers, transports antiaériens, jeeps ou encore bateaux, tout est bon pour progresser sur la carte, d’autant plus que tous ces véhicules s’avèrent faciles à manipuler bien que certains les maîtriseront forcément comme des dieux tandis que d’autres les piloteront assez difficilement et sans grande prétention. Comme Battlefield tend aussi à élargir son public et le faire principalement sur celui de Call of Duty, DICE a décidé qu’il serait possible de désactiver la présence des moyens de transport, ce qui permettra des parties pour tous les goûts. Pour ceux qui sont des modes de jeu, on en retrouve des classiques : Match à mort par équipe et par escouade, Rush (Ruée), Rush en escouade et Conquête, soit la présence de 5 modes de jeu. Ceux-ci sont jouables au travers de 9 cartes très bien réalisées et tout aussi variées. C’est donc clair, le multijoueur de Battlefield 3 risque d’en séduire plus d’un et occupera vos soirées pendant un gros bout de temps, tel celui d’un vrai Battlefield.
Loin de la jouabilité des Call of Duty, celle de Battlefield 3 s’avère tout à fait accessible. Si le jeu et les mouvements sont sensiblement plus intenses et tactiques, tout a été mis en œuvre pour mettre le joueur en immersion. De la rapidité des gestes à la stratégie à mettre en place pour avancer sûrement, on se retrouve dans un véritable Battlefield comme on les aime. D’autant plus qu’à l’instar des Bad Company, on peut désormais se coucher. Un point qui, loin de favoriser la campouze abusive, rajoute un peu de piments aux parties dans lesquelles on devra donc se concentrer un peu plus pour espérer remarquer la présence ennemie.
Ce qui aura probablement susciter le plus d’impatience chez les joueurs, c’est bien l’aspect graphique du titre. Travaillé à l’aide de l’emblématique Frostbite 2.0, on aura su l’attendre cette claque graphique. Malheureusement, le résultat sur console du moins, est assez décevant. Résultat d’une trop grosse espérance dû aux superbes vidéos publiées par Electronic Arts, Battlefield 3 s’en sort certes très bien mais reste en dessous de ce que l’on attendait de lui. Plus d’aliasing que prévu, un peu moins de réalisme global, quelques légers bugs graphiques et techniques, ce sont les principaux défauts que l’on peut reprocher au jeu. Autrement, on en prend tout de même pleins les yeux grâce aux somptueux effets spéciaux et lumineux et aux décors aussi détaillés que réussis. En plus, la plupart des éléments sont destructibles et ce de façon très aboutie. Le bilan est donc très satisfaisant quoiqu’un peu mitigé, sur les bords.
Graphismes : 18/20
Jouabilité : 18/20
Durée de vie : 15/20
Bande son : 16/20
Scénario : 14/20
Fun : 18/20
Note générale : 18/20